Une réforme profonde de l’AEFE est envisagée. La FSU a alerté sur la situation depuis cet été et vous a informées sur les conséquences possibles.
Lors du Conseil d’administration (CA) de l’AEFE le 27 novembre, la directrice de la diplomatie culturelle au MEAE a confirmé les pistes de financement esquissées lors des réunions des 20 octobre et 19 novembre, et qui seront soumises au vote du CA le 18 décembre :
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Budget 2026 : contribution pour tous les établissements AEFE (EGD et conventionnés) à hauteur de 35% de la part patronale de la pension civile.
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Budget 2027 :
– augmentation de la contribution des établissements AEFE à hauteur de 50% de la part patronale de la pension civile
– hausse de la contribution des établissements partenaires(4% du chiffre d’affaire)
– réflexion sur la « cartographie des EGD »
– remontée des créances des établissements à hauteur de 20 millions d’euros
– plan d’économies du siège de l’AEFE : réduction des dépenses de 3 millions € et suppression de 10 postes.
– En parallèle est programmée une augmentation des frais de scolarité d’en moyenne 400€ annuels par élève.
La FSU approuve certaines de ces pistes, comme faire davantage payer les établissements privés « partenaires » qui profitent de l’argent public engagé pour mettre l’AEFE au service de leur développement...
En revanche, la FSU s’oppose fermement à trois perspectives :
- La réduction du nombre d’EGD, établissements les plus protecteurs des droits des personnels et garants de la scolarité française ;
- La pression financière excessive sur les établissements conventionnés, qui peut les amener à supprimer des postes de détachées voire à déconventionner : les détachées deviendraient détachées directes hors AEFE, en contrat de droit privé local, et les personnels de droit local perdraient comme eux toutes les références France.
- La non-revalorisation des rémunérations des personnels de droit local des établissements en gestion directe et conventionnés, qui seront soumis à une pression financière accrue de la part de l’AEFE.
La FSU trace des lignes rouges et fait une proposition : la part patronale des pensions civiles des détachées de l’AEFE doit être payée par le MEN et non par l’AEFE !
Cette charge, qui représente 40% du budget de l’AEFE, ne correspond qu’à 0,003% du budget du MEN ! Ce dernier peut faire face !
La réflexion de l’AEFE et de la tutelle MEAE est encore en cours, elle peut être infléchie.
C’est une question de volonté politique et de rapport de force.
C’est pourquoi la FSU hors de France appelle de nouveau à une forte mobilisation dans le réseau AEFE le mardi 2 décembre, dans le cadre de la mobilisation nationale intersyndicale en France pour un autre budget, contre l’austérité ; voir également le matériel de mobilisation sur le site national du SNES-FSU.
La survie du réseau historique AEFE ne passera que par une mobilisation massive et forte du plus grand nombre : rien n’est encore acté, ne lâchons rien !


