HDF INFO 1

 

 

LE SNES ENGAGÉ POUR L’AEFE ET SES PERSONNELS

Après la victoire sur l’avantage familial avant les congés scolaire et les résultats décevants du CTP du 2 juillet, il est plus que jamais nécessaire de mettre les bouchées doubles pour préserver les missions de l’établissement public et améliorer enfin la situation des personnels.

Pour l’AEFE elle-même, il faut outre des moyens supplémentaires pour les bourses scolaires, et l’immobilier, si l’on veut que l’établissement public puisse fonctionner correctement, l’arrêt de la politique irresponsable de suppression de postes d’expatriés.

Pour ses personnels, il faut à la fois des mesures immédiates (le congé maladie, les niveaux d’ISVL, l’avantage familial et la situation des recrutés locaux) et  engager la réforme tant attendue du décret 2002-22..

Le SNES a engagé l’action dès cette rentrée en déposant un préavis de grève pour les 2 et 3 septembre créant ainsi les conditions d’une première étape de la mobilisation que la grève ait été effective ou pas. Le SNES s’est aussi adressé au ministre des Affaires étrangères, aux sénateurs et aux députés pour que 12 millions supplémentaires soient prévus au budget de l’AEFE dès cet automne afin de stopper les suppressions de postes d’expatriés, de payer intégralement les cotisations employeur pour pension civile et augmenter les niveaux des ISVL.

Chacun sait bien que rien ne sera possible sans la mobilisation des personnels comme l’a montré notre action en juin sur le baccalauréat à l’appel du SNES. Comme à cette occasion, il faudra arracher le résultat en construisant le rapport de force à travers l’adhésion au SNES et l’action des personnels.

L’avenir de l’AEFE, votre avenir est entre vos mains !

Paris, le 11 septembre 2009

SOMMAIRE

 

1.      L’action du SNES à cette rentrée

2.      Syndicalisation : bilan de l’année 2008-2009 et campagne 2009-2010

3.      Congrès du SNES Nouvelle-Calédonie

4.      Circulaire de rentrée

5.      Contestations de la notation administrative

6.      Recrutement des expatriés à l’AEFE- rentrée 2010

7.      Recrutement à la Mission Laïque Française

8.      Compte-rendu du stage hors de France

9.      Le SNES sur le terrain au Burkina faso, au Mali

Annexes :

-          Récapitulation des opérations de recrutement : expatriés et résidents

-          Taux des indemnités d’expatriation et des indemnités de résidence au 1er octobre 2009

 

 

1. L’action du SNES à cette rentrée

L’année scolaire 2008-2009 s’est terminée sur une victoire due à la mobilisation des militants du SNES hors de France et de notre syndicat qui a obligé l’administration à faire paraîre le décret sur le nouvel avantage familial par la pression mise avec le dépôt d’un préavis de grève le premier jour du baccalauréat. La menace sur le baccalauréat a été déterminante comme en attestent les messages de Matignon à la tutelle de l’AEFE. Double victoire qui permet tout d’abord de résoudre le problème de nombreux collègues notamment dans l’UE qui n’avaient rien touché depuis la rentrée 2007 mais aussi de stopper momentanément les velléités de Bercy de diminuer le montant de cette prestation.

 

Etape suivante, au CTP du 2 juillet le SNES a repris  des demandes précises sur le congé maladie, les niveaux des ISVL, les recrutés locaux, le niveau de l’avantage familial et le refus des suppressions de postes d’expatriés. La direction de l’AEFE nous a écouté mais ne nous a pas entendu !

D’où le préavis de grève de la rentrée voulu par un certain nombre de nos sections qui l’ont utilisé pour agir en faveur de leurs revendications locales mais aussi pour faire monter la pression sur les revendications générales. Au delà des résultats de la grève dont nous rendrons compte dans un prochain HDF Infos, nous pouvons déjà dire que le préavis a provoqué la première mobilisation de cette année scolaire. Des réunions SNES se sont tenues. Les collègues ont pu exprimer leurs attentes, explorer les stratégies d’action et rédiger  des courriers  à l’administration.

Dans le même temps, le secteur HDF a écrit la lettre suivante au ministre des Affaires étrangères, aux sénateurs et aux députés :

« …L’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger ne manque pas de qualificatif pour qualifier son rôle et son action dans le dispositif français à l’étranger : joyau, diamant, ….

Malheureusement la situation n’a jamais été aussi catastrophique depuis la création de l’établissement public en 1990 à laquelle j’ai participé au titre de mon syndicat, le SNES. Je siège au conseil d’administration de l’AEFE sans discontinuer depuis cette date et y ai affronté nombre de difficultés mais cette rentrée 2009 marque un point culminant dans la crise que connaît l’établissement public depuis plusieurs années.

J’emploie le mot crise à dessein, non pas pour qualifier les résultats ni l’attractivité des établissements de notre réseau, mais pour désigner la pénurie de moyens qui atteint un point culminant en cette rentrée. Mon syndicat le SNES dénonce une politique incompréhensible qui prive de moyens un établissement public dont le réseau accueille 6 000 élèves de plus par an depuis plusieurs années et qui ne peut accueillir d’autres enfants dont les familles en font la demande.

Notre pays a, avec l’AEFE, un formidable outil d’action extérieure, dynamique et qui agit dans la durée. Il joue un rôle unique dans la scolarité des jeunes Français à l’étranger mais il est aussi un acteur économique, culturel et de coopération. La synergie nécessaire à la pleine expression de toutes ces fonctions de l’établissement public implique une gestion appropriée qui doit dépasser les seules visions économistes.

Pour finir l’exercice 2009, le SNES-FSU, principale organisation syndicale des personnels de l’AEFE, demande un complément budgétaire de 12 millions d’euros pour couvrir :

-                      à hauteur de 6 555 000 euros les charges patronales de pension civile pour les personnels. Il est inconcevable que la suppression de l’exonération ne soit pas compensée complètement pour un établissement public dont la mission fait partie intégrante de la mission extérieure de l’Etat ;

-                      à hauteur de 4 445 000 euros pour la recréation des postes « d’expatriés » supprimés à cette rentrée alors qu’ils sont indispensables à la réalisation de toutes les missions de l’AEFE ;

-                      à hauteur de 1 million d’euros pour le re-basage des « Indemnités Spécifiques de Vie Locale » des personnels résidents compte tenu de l’évolution des conditions de vie dans de nombreux pays.

Le SNES-FSU ne saurait conclure sa demande sans alerter sur la situation des bourses scolaires. Cet été, il est apparu que la présente campagne de bourses ne pourra être menée à bien avec le budget alloué. Des mesures d’économie sont programmées pour « rentrer dans l’enveloppe », mesures qui toucheront principalement les classes moyennes les mettant ainsi dans l’obligation de retirer leurs enfants de nos établissements.

Cette situation est en complète contradiction avec la mesure voulue par le Président de la République pour la prise en charge de la scolarité des jeunes français en second cycle du lycée. Mesure, qui, il faut le dire au passage, est incohérente avec les objectifs d’autofinancement assignés à l’établissement public puisqu’il amène les entreprises à ne plus prendre en charge la scolarité de leurs salariés français privant ainsi l’AEFE d’une source de financement importante. Par « la prise en charge », l’Etat se substitue à une partie des usagers alors que l’on demande à l’établissement public de faire des économies et de l’autofinancement, comble de l’incohérence !

En espérant que notre cri d’alarme sera entendu par les élus soucieux des intérêts de leurs administrés alors que le préavis de grève des 2 et 3 septembre 2009 n’a provoqué aucune réaction,... »

Nouvelle action lors de la réunion des CCPCA A et B du 11 septembre que le SNES boycotte en signe de protestation. En effet, il s’agit d’entériner les fins  de mission des collègues expatriés dont les postes seront supprimés à la rentrée 2010. Les réunions seront re-convoquées mais cette action permet au SNES de s’exprimer sur l’effet néfaste de ces suppressions.

Prochaine étape pour les membres du Conseil d’Administration,  le séminaire sur le nouveau plan stratégique dans lequel les représentants du SNES seront porteurs des revendications des personnels.

Etape suivante, la deuxième mobilisation de l’année dont nous devons décider avec les militants du SNES ; pétition, « grève des notes », menace de boycott des conseils de classe ou grèves. Nous en déciderons collectivement.

La bataille est engagée par le SNES avec les personnels pour sauver l’établissement public. Cela passe inévitablement par l’action afin d’obtenir les moyens qui font défaut à l’enseignement français à l’étranger et qui permettront l’amélioration indispensable de la situation de tous les personnels ce qui va de pair avec l’intérêt du système et de ses usagers.

2. Syndicalisation : bilan de l’année 2008-2009 et campagne 2009-2010

 

1) Le bilan de l'année 2008-2009.

Au 24 juillet 2009, le secteur Hors de France comptait 2756 adhérents,  soit 70 syndiqués de plus.

Pour la quatrième année consécutive, le secteur Hors de France enregistre une progression de ses effectifs. En quatre ans le secteur HDF a gagné presque 300 syndiqués Sans faire de triomphalisme, cette augmentation de plus de 11 % des effectifs est plutôt encourageante quant au type de syndicalisme pratiqué par le SNES HDF.

Ce résultat positif est  bien sûr à mettre à l’actif de toutes celles et ceux qui se sont impliqués pour faire vivre le SNES à l’étranger et en COM. Il est aussi significatif de l’isolement dans lequel se trouvent de nombreux collègues et des difficultés qu’ils rencontrent dans les relations avec leur administration locale (arbitraire et intimidations en tout genre) car le SNES est bien souvent la seule arme dont ils disposent pour faire respecter leurs droits. 

En comparaison à 2007 2008, ce sont à la fois les COM (+ 33 adhérents) et l’étranger (+ 39) qui connaissent une progression de la syndicalisation. La répartition de la syndicalisation se stabilise cette année entre COM  (près de 40 %) et étranger (60%)

Pour l’étranger, l'année se termine par une hausse de 39 syndiqués. 

Comme l’année dernière, par pays, les variations en plus ou en moins sont limitées mais la tendance est à la hausse. Dans ce contexte, c’est le Maroc qui enregistre la plus forte progression du nombre de syndiqués (+25) et le Gabon qui connaît la plus forte baisse (- 9). On observe que 5 sections dont le Gabon perdent entre 5 et 9 adhérents et que 11 dont le Maroc en gagnent entre 5 et 25. Ceci étant les effectifs de 9 sections baissent pour la deuxième année consécutive. Parmi celles-ci, 2 sections perdent entre 5 et 10 syndiqués (Mexique et Inde) et deux autres entre 10 et 20 syndiqués (Italie et Madagascar).

Pour l’étranger, on se rapproche de l’objectif fixé qui était et reste de retrouver le niveau de 2003 soit 1670 adhésions (1634 actuellement). Cet objectif est à notre portée mais ne pourra être atteint qu’avec le concours des équipes militantes sur le terrain qui sont les mieux placées pour faire entendre la voix du SNES partout, même dans les établissements les plus isolés car l’administration y regarde toujours à deux fois avant de s’en prendre à des collègues quand une section syndicale est implantée et active.

Pour les collectivités d'Outre-mer, les effectifs continuent à augmenter cette année : 1059 syndiqués contre 1026 en 2007-2008. A noter des tendances déjà observées l’année dernière qui se confirment à savoir progression de Mayotte et de la Nouvelle Calédonie (respectivement +32 et + 10 adhérents). Mais maintien d’un niveau insuffisant pour la Polynésie qui a perdu une centaine de syndiqués depuis 4 ans. En Polynésie, l’objectif à atteindre consiste à retrouver le niveau de syndicalisation atteint en 2005 soit 340 adhérents. Pour Mayotte, il s’agit d’une progression continue depuis 2004 et on ne peut que féliciter toutes celles et ceux qui y ont contribué par leur investissement militant.  Il faut remarquer aussi une augmentation de la syndicalisation à St Pierre et Miquelon et une légère baisse à Wallis et Futuna. Dans ces collectivités à fortes spécificités institutionnelles et politiques, le SNES local doit se renforcer car il est bien souvent la seule force syndicale qui compte dans le secondaire. De ce point de vue la croissance globale de la syndicalisation est une excellente nouvelle car elle donnera les moyens au SNES de son action.

2) Campagne de syndicalisation pour 2009-2010.

Les sections ont déjà reçu ou recevront prochainement le matériel de syndicalisation et de trésorerie. Ce matériel est envoyé aux trésoriers ou, à défaut, aux secrétaires ou aux correspondants de chaque pays et collectivité d'outre-mer. Nous vous invitons donc à nous informer dans les plus brefs délais par courriel ou par fax des changements intervenus dans la composition des bureaux ou des changements de coordonnées. C’est important aussi pour les prises de contact indispensables en cette année d’élection.

Pour les collègues isolés, le bulletin d'adhésion et le barème de cotisation sont disponibles sur notre site http://www.hdf.snes.edu (page d’accueil du site). N'hésitez pas à proposer l'adhésion autour de vous !

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2005, une réduction d'impôts de 66% du montant de la cotisation est accordée. Cet avantage est un argument supplémentaire et financier pour inciter les collègues à se syndiquer au SNES.

Les mesures suivantes sont maintenues :

- dès l'enregistrement de sa cotisation, chaque syndiqué recevra par courriel un bulletin d'accueil présentant le fonctionnement du secteur Hors de France ainsi que ses champs de compétence

-    tout au long de l'année scolaire, chaque syndiqué recevra personnellement à son adresse électronique les circulaires Hors de France (une quinzaine dans l’année).

- la transmission aux sections d’une liste de syndiqués non à jour extraite de la base de données sera reconduite afin de permettre aux sections de procéder à une relance systématique. 

-    l’envoi par courrier électronique d’une feuille de calcul sous Excel aux trésoriers afin de faciliter leurs opérations.

-    la mise à disposition de bulletins pré imprimés aux responsables des sections.

Pourquoi se syndiquer ?

·                     C’est un bon moyen pour rompre l’isolement surtout lorsqu’un problème surgit.

·                     Le SNES HDF est majoritaire à l’étranger, dans les COM et dans tous les secteurs couverts par le hors de France. Les responsables et élus du SNES HDF au niveau local ou national répondent chaque jour à vos questions ou à vos appels.

·                     Les élus du SNES sont majoritaires dans les commissions paritaires locales ou nationales.

·                     Des stages de formation syndicale sont organisés régulièrement au niveau régional et chaque année en août au niveau national. Ils permettent d’être informés, de se rencontrer afin de réfléchir à l’action syndicale au plus près des revendications que nous construisons et portons ensemble.

 L’adhésion mais aussi le vote en faveur du SNES aux élections de l’AEFE, qui doivent avoir lieu cette année, sont les actes indispensables au renouvellement de la confiance envers le SNES. C’est ainsi que vous donnerez les moyens au SNES d’améliorer son fonctionnement et donc de mieux vous défendre.

Adhérer ou ré adhérer au SNES, c'est se prononcer pour un vrai service public à l’étranger et dans les COM avec des personnels aux statuts respectés

Le SNES est un syndicat indépendant et ne vit que des cotisations de ses adhérents. Il est nécessaire de rappeler que toute l’activité du SNES et du secteur hors de France exige des moyens importants, qui viennent des syndiqués et d’eux seuls.

Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas à contacter Henri Jean NOURI à l'adresse suivante :henri.nouri@snes.edu

3. Congrès du SNES Nouvelle-Calédonie

Le 30 et 31 juillet s’est tenu le congrès du SNES-Nouvelle Calédonie. Belle participation des militants du SNES-NC à cet élément essentiel à la vie de notre section qui a rassemblé plus de 70 participants venant de presque toute la Calédonie.

Ce congrès a permis au SNES-NC de se placer au premier plan des défenseurs de tous les personnels du second degré face à l’échéance du transfert de compétence de notre secteur d’éducation de l’Etat à la collectivité.

Le Président du gouvernement calédonien est intervenu devant le congrès pour expliquer sa conception du transfert et pour répondre aux questions des congressistes. La personne  chargée de l’éducation  au sein du gouvernement a fait de même.

Des syndicats locaux ont répondu à l’invitation du SNES-NC pour venir donner leur avis sur le transfert.

Trois ateliers se sont tenus au cours du congrès sur les thèmes suivants :

-                      les droits des personnels après transfert ;

-                      l’adaptation des programmes ;

-                      les statuts des personnels en Nouvelle Calédonie et leurs évolutions possibles, la formation initiale.

Un groupe spécifique a planché sur les problèmes actuels liés aux droits des personnels. Un texte a précisé les positions du SNES-NC sur : les mutations, IMM et statut territorial, ITR, cadres territoriaux et enseignement privé.

Tous les textes adoptés sont consultables sur le site du SNES Nouvelle Calédonie.

Le secrétaire national HDF chargé des COM a participé à ce congrès. Cette permettra au SNES national de mieux suivre le traitement national des questions liées au transfert et cela lui a permis aussi de discuter directement avec de nombreux collègues de leurs problèmes.

Contrairement à une idée trop répondue, ils existent et le SNES doit contribuer à les résoudre comme le font avec brio les responsables du SNES-NC.

4. Circulaire de rentrée

La circulaire AEFE n°001958 du 20 juillet 2009 donne les instructions aux établissements d'enseignement français à l'étranger relatives à l'année scolaire 2009-2010. Vous trouverez en annexe de cette circulaire le récapitulatif des principales opérations.

I - Les grandes opérations administratives

La carte des emplois expatriés et résidents pour l’année scolaire 2010-2011 doit être retournée à l'AEFE revêtue obligatoirement de l'avis du conseil d'établissement avant le 15 octobre 2009. Un conseil d'établissement (CE) doit donc être réuni avant cette date avec la nouvelle composition. Si cette dernière n'a pas encore été formée, le CE devra se dérouler avec la composition de l'an dernier. Nous rappelons que lors de ce CE doivent être examinés le tableau des emplois expatriés dans sa deuxième phase (la première phase ayant été examinée lors du Comité technique paritaire de juin), et le tableau des emplois résidents.

Dès la réunion du CE, les sections locales doivent nous retourner, pour ces deux phases, l'enquête sur la carte scolaire que vous trouverez en annexe de cette circulaire. N'hésitez pas à nous fournir tous les détails nécessaires afin de préparer le Comité technique paritaire (CTP) dans les meilleures conditions.
Concernant la préparation de la carte des emplois expatriés pour l’année scolaire 2011-2012, sa première phase sera examinée lors du CTP de juin 2010. Les propositions de fermeture, d’ouverture, de maintien et de changement de discipline des postes d’expatriés doivent être adressées à l’AEFE pour le 15 mai 2010. Là aussi, le CE doit être impérativement réuni et consulté sur ce tableau des emplois et sur les profils des postes expatriés qui seront publiés. Et là encore, les sections locales devront nous retourner une enquête sur la carte scolaire afin de faire valoir au mieux les besoins des établissements en terme d’emplois
Tout changement de discipline ou de grade pour les personnels enseignants doit être précisé.
Pour mémoire, la réunion du conseil d’établissement est obligatoire avant transmission des propositions même si aucun changement n’est proposé.

II. Le fonctionnement pédagogique des établissements
Cette partie traite de l’organisation du temps scolaire, de la demande d’ouverture d’un nouveau centre de baccalauréat, de l’ouverture de nouvelles séries et options, de la coopération éducative et universitaire, de l’orientation …
Le dispositif de formation continue des personnels est défini dans la circulaire AEFE 387 du 31 janvier 2007. L’ensemble des personnels doit pouvoir participer aux stages de formation : les enseignants, qu’ils soient recrutés locaux, résidents ou expatriés, et les non enseignants, qu’ils soient recrutés localement ou détachés. Comme le prévoit la circulaire, c’est bien la cellule de formation continue, à constituer en début d’année, qui doit « définir les critères de choix des participants aux différents stages du PRF ». Une nouvelle circulaire sera publiée à la rentrée 2009.
Une circulaire précisera les modalités de recueil des demandes en matière d’inspection des personnels enseignants et leur prise en compte par les inspecteurs pédagogiques de l’Agence ou ceux des académies partenaires et éventuellement par l’inspection générale. Les demandes individuelles ou les demandes arrivant directement à l’Inspection générale ne sont pas prises en compte. Elles doivent être relayées par le chef d’établissement.

III. Les personnels

1. Les personnels expatriés

Les dossiers de candidature aux postes d'expatriés pour la rentrée 2010 ont été publiés le 3 septembre 2009 ; le serveur sera ouvert entre le 3 et le 28 septembre 2009. Le calendrier des opérations de recrutement est consultable en annexe. Pour toutes les informations complémentaires, consultez notre site Internet (www.hdf.snes.edu, rubrique Recrutement, puis AEFE, puis rentrée 2010).
Les demandes de prolongation de mission d’expatriés au titre de l’année 2010-2011 doivent être motivées par « la proximité de l’ouverture des droits à la retraite ou par une nécessité avérée liée au bon fonctionnement du service ». Un télégramme diplomatique indiquera la procédure des demandes.
Les personnels expatriés recrutés en 2008 appelés à solliciter la reconduction expresse de leur contrat pour 2011 doivent faire parvenir leur demande de reconduction pour le 1er  avril 2010. Les prolongations et les reconductions expresses au titre de l’année  2011-212 seront examinées lors des CCPC de juin 2010. Les demandes sont examinées plus d’un an avant l’expiration de la demande. (Les demandes transmises en mai-juin, pour l’année scolaire commençant en septembre de la même année ne sont pas prises en compte).
Attention : Désormais les personnels expatriés enseignants ont des contrats de trois ans pouvant être renouvelé au plus pour une période de 24 mois.

2. Les personnels résidents

Le recrutement des résidents pour la rentrée 2010 se déroulera selon le calendrier suivant :

- convocation des CCPLA : impérativement entre le 23 et le 3avril 2010

- acceptation des postes par les agents : au plus tard le 8 avril 2010

- réception des procès-verbaux des CCPLA à l'AEFE (accompagnés des demandes de l’annexe listant les agents retenus sur le poste) : au plus tard le 10 avril 2010. La circulaire précise que l'administration peut renvoyer les procès verbaux "même non signés". C'est inadmissible et contraire au texte en vigueur ! Les collègues membres des CCPLA doivent EXIGER de signer les PV avant qu'ils ne soient retournés à l'agence!

- demande d’«accord préalable de détachement » transmise par l’AEFE au Ministère de l'éducation nationale (MEN) : au plus tard le 20 avril 2010

ATTENTION ! La DGRH B 2-4 (MEN), qui gère les personnels détachés, rappelle qu’il ne sera toujours pas possible d'obtenir le détachement d'un enseignant stagiaire I.U.F.M. issu de concours externe, sauf si celui-ci suit son conjoint ou sa partenaire au sens du PACS ou s’il était recruté local dans le pays. De même, depuis 3 ans, la DGRH B 2-4 n’accorde plus de détachement aux enseignants n’ayant pas trois ans d’ancienneté en tant que titulaire.

La circulaire de rentrée reprend les orientations et les critères de recrutement des résidents habituellement présentés dans la note adressée aux SCAC (voir document en annexe)

Les demandes de temps partiels des personnels résidents (circulaire AEFE 903 du 13 mars 2001) devront, après consultation et avis de la CCPLA, parvenir à Nantes avant le 17 décembre 2009.
Les demandes de mutation d’un résident à l’intérieur d’un pays, après consultation et avis de la CCPLA, doivent parvenir au service des personnels à Nantes pour le 15 décembre 2009. En principe, aucune mutation ne peut intervenir avant la fin du premier contrat. Après la tenue de la CCPLA (novembre ou décembre), aucun changement n’est possible sauf sur demande expresse et exceptionnelle et accord de l’agence.

Comme chaque année, les sections locales devront donc nous retourner l’enquête portant sur ces opérations

3) Les personnels expatriés et résidents
Les demandes de réintégration doivent parvenir au service des personnels à Nantes, au plus tard le 27 février 2010. Mais pour faire le choix d’une académie (d’origine ou non), il faut participer au mouvement inter académique dont les opérations débutent vers la fin du mois de novembre. Le SNES rappelle que des collègues détachés, qui n’avaient pas participé au mouvement inter académique pour la rentrée 2009, ont été placés en affectation à titre provisoire dans une académie selon les besoins du service.

Les collègues expatriés ou résidents désirant faire valoir leurs droits à pension doivent faire une demande de réintégration auprès de leur administration d’origine (le plus souvent, c’est donc le Ministère de l’Education Nationale) en précisant le motif. Cette demande doit transiter par le service des personnels de l’AEFE à Nantes au plus tard six mois avant le terme du contrat.
Les collègues résidents ou expatriés désirant prolonger leur contrat à l'issue de leur détachement devront impérativement faire parvenir au service des personnels de l'agence à Nantes leur demande de renouvellement de détachement avant le 2 0décembre 2009 sur avis du chef d’établissement.

4) Les personnels de recrutement local

Les demandes de validation des services effectués en contrat local dans un établissement en gestion directe (EG) doivent être adressées dans les deux ans qui suivent la titularisation après nomination.
L'arrêté du 27 février 2007 relatif aux commissions consultatives paritaires centrales et locales prévoit la consultation obligatoire de la CCPLA en cas de recrutement ou de licenciement d’un recruté local dans un établissement géré directement (EGD) par l'AEFE.
Depuis l’ordonnance du 2 mai 2001, les recrutés locaux français exerçant dans un EGD sont soumis aux prélèvements CSG/CRDS s’ils répondent au double critère d’une imposition en France et d’une affiliation à un régime français de sécurité sociale obligatoire (les adhérents de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) ne sont pas considérés comme à la charge d’un régime obligatoire français d’assurance.

Le budget de certains établissements en gestion directe (Maroc, Tunisie, Argentine, Inde, Vietnam, Madagascar, Sénégal, Mauritanie, Niger, Chine, Russie) peut prendre en charge 60% du coût de l’adhésion volontaire des recrutés locaux français à la CFE, pour la couverture des risques maladie, maternité, vieillesse et accidents du travail.

5) La gestion administrative et financière des expatriés et résidents

Le paiement des HSA est mensualisé. Les informations relatives aux HSA sont télé-déclarées et l’original daté et dûment signé ne sera pas envoyé à l’Agence mais conservé par l’établissement. Le formulaire sera rempli au plus tard le 15 octobre 2009 (rythme nord) ou 1er avril 2010(rythme sud). Une prime spéciale d’un montant annuel de 500€ est attribuée aux enseignants assurant au moins 3 HSA. La première HSA est payée avec une majoration de 20%.
Toute absence (maladie, maternité, paternité, grève…) a une incidence sur le versement des HSA.
Le paiement des heures supplémentaires effectives (HSE) est effectué après service fait. Elles sont déclarées mensuellement par l’établissement à l’aide d’un formulaire Web.
Depuis le 1er octobre 2007, les personnels enseignants bénéficient d’une défiscalisation des HSA et des HSE perçues et d’une exonération de cotisations sociales.
L'indemnité de suivi et d'orientation des élèves (ISOE) est définie par la circulaire AEFE 1886 du 16 juillet 2007 et les activités péri éducatives par la circulaire AEFE 2054 du 7 juillet 2004. Les informations sont télé-déclarées.

Le décret n°2009-691 du 15 juin 2009 modifiant le décret n°2002-22 du 4 janvier 2002 relatif à l’avantage familial est paru au Jo du 16 juin 2009 ainsi que l’arrêté du 5 février 2008 fixant le barème à compter du 1er octobre.  

Pour les pays où se trouve un EGD, les voyages de congés administratifs et de fins de missions des expatriés sont pris en charge par l'établissement mutualisateur (circulaire AEFE 458 du 19 février 2004).

Quant aux modalités de prise en charge des frais de déplacement des membres des CCPLA, elles sont définies à la fois par le décret n° 2006-781 du 3 juillet 2006 et par les trois arrêtés qui l’accompagnent.

Les modalités de prise en charge des frais de missions temporaires à l’étranger sont définies dans la circulaire AEFE n° 1463 du 4 juin 2007. Toutefois, c’est le décret n° 2006-781 du 3 juillet 2006 qui les régit (le SNES conteste l’interprétation restrictive de l’Agence concernant les remboursements des frais de voyage pour concours).
Il n’existe plus désormais d’appel à candidature pour demander l’accès à la hors classe des personnels du second degré. Cette opération est intégralement pilotée par le Ministère de l’éducation nationale à travers l’application de I-Prof.

IV. Les droits de scolarité

Conformément à la décision prise par le Président de la République, un dispositif de prise en charge de la scolarité des lycéens français scolarisés dans un établissement français à l’étranger a été mis en place.

S’agissant des années scolaires 2009-2010 (en 2010 pour les pays de rythme sud) la réforme s’applique désormais à tous les lycéens. Le calendrier des campagnes de prise en charge est calqué sur celui des bourses scolaires :

Dates limites d’envoi des propositions des commissions locales des bourses (CLB)

·                     Rythme nord : 1ère CLB : fin avril/ 2ème : fin octobre

·                     Rythme sud : 1ère fin octobre / 2ème : fin avril

5. Contestations de la notation administrative

Le délai de réception à l’Agence des notations administratives pour l’année 2008-2009 avait été fixé  au 31 mai 2009. Pour autant, certains personnels n’ont signé leur proposition qu’à la fin de l’année scolaire. Il est encore temps de contester sa notation si vous jugez qu’elle ne reflète pas votre investissement au sein de l’établissement. Nous vous rappelons les étapes :

Localement

·                     Adressez votre contestation au Conseiller culturel, président de la CCPLA, en vue de l'examen par celle-ci de votre contestation.

·                     Contactez également les commissaires paritaires Snes qui instruiront votre dossier.

Si vous n’obtenez pas gain de cause en CCPLA

·                     Adressez votre contestation à la directrice de l’Agence, présidente de la CCPCA afin que votre requête en révision soit examinée.

·                     Contactez alors les commissaires paritaires du Snes hors de France qui défendront votre dossier.

N’hésitez pas à contester votre notation administrative. Chaque année, Le Snes obtient lors des CCPLA ou des CCPCA, la révision de  certaines notations administratives qu’il avait à défendre.

6. Recrutement des expatriés à l’AEFE - rentrée 2010

La note de service sur les postes d’enseignement et d’éducation relevant de l’AEFE vacants ou susceptibles de l’être pour la rentrée scolaire 2010-2011 a été publiée au B.O.E.N. n°32 du 3 septembre 2009. Elle est consultable sur le site de l’Education Nationale à l’adresse suivante : http://www.education.gouv.fr/bo/2007/31/MEND0701467N.htm

La liste des postes publiés à ce jour est consultable depuis le 3 septembre 2009 sur le site du MEN (http://www.education.gouv.fr  rubrique "concours, emplois, carrières", "personnels enseignants" SIAD) et sur le site de l'A.E.F.E. http://www.aefe.fr.

Dans le réseau de l’AEFE, la politique du gouvernement se traduit, comme en France,  par une hémorragie des postes d’expatriés qui s’accélère.

En effet, depuis 2006, le nombre de postes d’expatriés est passé de 235 à 40 postes pour la rentrée prochaine. [Nombre de postes d’expatriés : 2006 (235) ; 2007 (120) ; 2008 (75) ; 2009 (65) ; 2010 (40)].

Dans le second degré, seulement 40 postes sont à pourvoir pour la rentrée 2010:

- 1 poste d’agrégé;

- 18 postes d’agrégés ou certifiés dont 14 postes de « conseillers pédagogiques » ;

- 17 postes de certifiés ;

- 4 postes de CPE dont 2 « faisant fonction d’adjoint au chef d’établissement »

Les fonctionnaires titulaires du MEN peuvent postuler à condition de justifier de trois années de services effectifs dans la fonction en qualité de titulaire à la date d'effet du recrutement.

L’attention des candidats est appelée sur la liste des documents à joindre au dossier et notamment ceux attestant une expérience et une qualification.

Ce dossier doit être obligatoirement accompagné des pièces suivantes :

- une lettre de motivation manuscrite et un curriculum vitae détaillé sur papier libre,

- le dernier rapport d’inspection,

- tout document administratif justifiant les notes pédagogique et administrative au 31 août
  2009,

- l’arrêté de titularisation, le dernier arrêté de promotion d’échelon,

- tous les documents attestant des compétences et diplômes mentionnés.

L’AEFE informera chacun des candidats par courrier électronique de la réception du dossier papier.

La fiche de renseignements SNES est consultable sur le site du SNES HDF.

7. Recrutement à la Mission laïque française – rentrée 2010

La procédure de recrutement dans les établissements de la Mission laïque française est parue au B.O. 32 du 03 septembre. Les collègues doivent remplir une candidature en ligne entre le 14 septembre 2009  et le 24 décembre 2009 sur le site www.mlfmonde.org, et envoyer directement à la MLF les pièces justificatives  qui doivent compléter leur dossier.

La liste des postes vacants ou susceptibles de l’être sera consultable courant novembre sur le  site de la MLF et sur le site du ministère, www.education.gouv.fr, rubrique SIAD. Attention, cette liste peut faire l’objet de mises à jour, pensez à consulter le site MLF. Les  collègues ayant fait acte de candidature pourront ensuite saisir des vœux  sur la fiche de vœux en ligne.

Il faut savoir :

·                     qu’une candidature à la MLF est payante : 17 euros l’an passé, tarif à voir cette année, cette « cotisation » n’étant restituée qu’au cas où une candidature ne pourrait correspondre aux postes vacants : par exemple une candidature en EPS s’il n’y a pas de poste d’EPS à pourvoir, comme c’est généralement le cas.

·                     que la MLF, bien qu’employant des titulaires de la fonction publique, est une association privée et que selon le type de réseau et l’établissement où l’on est recruté, les conditions de travail et de rémunération ne sont pas aussi cadrées et  garanties que dans les établissements gérés par l’Etat. En cas de recrutement, il faut donc bien se renseigner sur ces conditions avant d’accepter un poste. Contactez également le SNES Hors de France.

·                     que seuls les titulaires qui exercent depuis au moins 3 ans en France peuvent obtenir un détachement : la Mission laïque est friande de jeunes collègues moins coûteux, et certains d’entre eux sont séduits par la perspective d’un départ à l’étranger, mais même les collègues titulaires en France depuis plus de trois ans se voient parfois refuser par leur recteur un détachement, la pénurie de professeurs sévissant de plus en plus dans les académies.

·                     que les collègues déjà détachés, à l’AEFE notamment, doivent être libres de tout engagement à compter du 01/09/10 pour pouvoir faire acte de candidature.

La commission de présélection des candidats se tient généralement en mars. Téléchargez sur www.hdf.snes.edu votre fiche syndicale et renvoyez-la par courrier ou par mèl à hdf@snes.edu.

8. Compte-rendu du stage hors de France

Le stage hors de France de rentrée s’est déroulé les 25 et 26 août dans les locaux du SNES et 21 pays étaient représentés : l’Algérie,  l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, Djibouti, les Emirats Arabes Unis, le Gabon, la Hongrie, l’Italie, le Maroc, le Mexique, le Portugal, le Qatar, le Royaume Uni, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la Turquie.

Le stage a d’abord été l’occasion de faire le point sur l’activité du SNES HDF au cours de cette dernière année scolaire. Le secteur HDF s’efforce de répondre aux nombreuses questions que se posent les collègues. Il cumule une activité de section académique et d’un secteur national.

Dès le début de cette année le SNES HDF a polarisé ses interventions et son action sur la défense et l’amélioration de la situation des personnels notamment lors de la commission avenir.

Le SNES a dénoncé la suppression de postes d’expatriés pour des collègues en cours de contrat. Nous estimons que la défense des collègues passe par la clarté du processus de recrutement des expatriés. C’est la raison pour laquelle, nous avons fermement protesté auprès de l’Agence lorsqu’elle a décidé, en cours de recrutement de transformer presque tous les postes en postes à entretien. Mais le SNES ne se contente pas de désapprouver les choix de l’Agence.  Puisque tous les postes d’expatriés sont désormais à entretien, il revendique la mise en place d’une commission paritaire permettant un pré examen.

Sur l’amélioration de la situation des personnels, le SNES remémore régulièrement à l’Agence sa volonté de faire évoluer l’ISVL indépendamment de l’IE.

Sur l’avantage familial, nous avons redit que la détermination des militants du Royaume Uni relayée  par le secteur HDF a été couronnée de succès. C’est seulement par un préavis de grève déposé pour le premier jour du bac à l’étranger que le nouveau décret attendu depuis longtemps dans les sections d’Europe, est enfin sorti ! Reste que le SNES continue de solliciter l’Agence sur l’augmentation du forfait hors UE. On ne peut accepter que l’avantage familial ne serve qu’à couvrir les frais de scolarité.

Le SNES a obtenu que l’AEFE  respecte la situation de fonctionnaires détachés des collègues lorsque l’AEFE a proposé en CTP une réécriture des contrats.

Sur le congé maladie, le SNES exige qu’il n’y ait plus de prélèvement sur les indemnités. Enfin le SNES demande une réforme du décret qui permette une amélioration de la situation matérielle des résidents. Sur ces dernières revendications, le SNES ne se satisfera pas de belles paroles.

Concernant la situation en France, le nouveau ministre ne modifie en rien la politique de suppressions de postes suivie par son prédécesseur : 16 000 au budget 2010. Pour compenser ces suppressions le gouvernement met en place une mastérisation assortie d’une augmentation du nombre d’heures de présence devant élèves pour les stagiaires (on passe de 8 à 12) ainsi qu’une baisse de l’offre d’enseignements.

Sur la revalorisation du métier d’enseignant, le SNES préconise l’instauration de mesures indiciaires pour tous avec des retombées sur la retraite.  Il rejette  une rémunération au mérite ou fonctionnel (par exemple indemnité tuteur).

La suspension de la réforme des lycées a abouti au rapport Descoings qui ne modifie pas fondamentalement les propositions précédentes mais quoi qu’il en soit, on constate de nouveau l’absence de discussions avec un objectif pour le gouvernement qui est de mettre en place cette réforme en 2010 à la va vite comme l’année dernière.

Les heures supplémentaires dont le président de la République a fait un des axes de sa politique ont pour partie été absorbé par les collègues mais le gouvernement n’a pas dépensé tous les crédits d’heures supplémentaires. A noter de plus le caractère très restrictif de la prime des 500 euros pour 3 heures supplémentaires années qui ne s’applique en effet que dans l’enseignement dit scolaire (de la sixième à la terminale).

Les heures supplémentaires ne sont pas une préoccupation majeure de collègues qui ont fait état des problèmes particuliers existant dans leurs sections respectives :

Belgique : Beaucoup de nouveaux arrivants. Le succès du SNES sur l’avantage familial a été décisif en termes d’image. Les collègues subissent de fortes pressions à l’internationalisation. On demande de plus en plus aux collègues d’avoir des compétences linguistiques pour pouvoir enseigner leur discipline dans une autre langue.  Et cela conduit au recrutement de résidents sur profil.  Dans ce contexte, l’autorité du chef d’établissement est de plus en plus pesante.

Autriche : Le SNES a pris part à 12 réunions avec le service culturel pour élaborer un barème.  Il est en ligne sur le site SNES PECO. Même si l’année a été plus calme, les collègues restent mobilisés sur le congé maladie et l’amélioration de la situation des résidents.

Congo Pointe Noire : La suppression des postes d’expatriés nuit au recrutement. Les résidents ne peuvent pas vivre avec ces ISVL. Le comité de gestion à Brazzaville apporte une aide au loyer de 1000 euros qui s’avère insuffisante pour pallier au manque d'attractivité du pays.

République Démocratique du Congo : Petite structure dans laquelle le rôle du chef d’établissement apparaît comme essentiel.  La présence des fonctionnaires de l’ONU implique un coût du logement assez élevé.  En juin deux postes n’étaient pas encore pourvus ; Le recrutement des recrutés locaux pose problème (absence de contrat).

Cameroun : Augmentation du coût de la vie sans compensation particulière. Les frais d’écolage sont de plus en plus élevés alors que les entreprises bénéficiant de la mesure Sarkozy ne paient plus.  Le SCAC a une idée entrepreneuriale de la gestion d'un établissement scolaire (le salaire des Contrat locaux est gelé depuis 5 ans alors que l'inflation est à  20%). Il existe un problème de transmission de l’information à l’AEFE (certains PV sont modifiés).

Qatar : Pas de problème liés aux conditions d'exercice mais des conditions de vie rendues difficiles par l'isolement et la montée de la censure et de l'intégrisme. De plus on doit demander un visa pour sortir du pays.

Djibouti : Enorme problème de recrutement à Djibouti. L'ISVL est insuffisante au regard du coût de la vie et notamment des loyers. 55 résidents et 32 contrats locaux pèsent sur les finances de l'établissement. Les expatriés ne sont pas assez nombreux et supportent une fiscalité plus élevée qu'ailleurs notamment sur leur Indemnité d'expatriation qui est imposable sur place.  Il faut remettre en question ces pratiques et viser à ce que les impôts soient payables en France. Le SNES a obtenu  grâce à une action de rétention de notes que la carte de résident facturée 180 euros soit prise en charge mais seulement pour cette année. C'est pourquoi il revendique un passeport de service qui éviterait de payer chaque année.

Togo : Des problèmes de recrutement: deux postes ne sont toujours pas pourvus en SVT et l'année dernière deux postes d'expatriés n'ont pas été reconduits. On déplore un nombre insuffisant de candidatures en CCPL. On prévoit une augmentation de 20 % des frais d'écolage pour l'année à venir. Cotonou a été centre d'examen au bac. Toutes les durées de correction ont été réduites. Des collègues béninois ont été embauchés et certains collègues ont été contraints à corriger des classes du leur établissement.

Allemagne : Problème sur le droit de grève. Dans les lycées franco-allemands co-dirigés par un personnel de chaque pays, le directeur allemand a droit de regard sur la pédagogie. D’où des collègues qui subissent beaucoup de pressions (double administration et parents).

Mexique : Le président du comité de gestion refuse de payer les 6% et les collègues craignent un déconventionnement qui ne semble pourtant pas à l’ordre du jour.  Deux postes d’expatriés ont été supprimés sans aucune compensation.  L’ambiance est désastreuse : beaucoup de craintes et d’appréhensions.  Il n’y a pas d’heures d’information syndicale et les contrats locaux se font évincer.

Les collègues dans les établissements ont l’occasion d’exprimer ce mécontentement par le vote. L’enjeu des élections professionnelles aux commissions consultatives  paritaires centrales et locales dont le scrutin est prévu pour cette année à l’AEFE a été abordé.  L’expérience montre que nos syndiqués participent trop peu au vote. Le SNES insiste sur la démarche qu’il faut entreprendre dès maintenant pour sensibiliser les collègues et notamment les adhérents aux enjeux de ce vote.  Le SNES sera d’autant plus à même de peser sur l’évolution de l’AEFE et l’amélioration de la situation des personnels, qu’il sera  renforcé par les résultats d’un vote massif en sa faveur.

Si les collègues responsables syndicaux se présentent aux élections, c’est pour peser dans les instances de l’établissement comme le CE. C’est la raison pour laquelle le SNES HDF avait invité le responsable de la cellule audit/ conseil des établissements conventionnés de l’Agence qui a exposé son rôle et les aspects techniques du budget. Il a démontré notamment que toutes les charges pesant sur un établissement ont immanquablement des répercussions sur les frais de scolarité.  Si l’Agence affiche sa volonté de maintenir à niveau les dépenses pédagogiques des établissements et de vouloir une rémunération correcte pour les recrutés locaux, elle reconnaît utiliser comme moyens de régulation les effectifs globaux et par classe ainsi que les taux de participation.  Sans autres recettes et sans subvention de fonctionnement, l’Agence reconnaît que les établissements doivent augmenter les frais de scolarité. Le SNES fait remarquer que cette logique d’augmentation est l’inverse de celle qui prévalait au moment de la création de l’Agence.  Il est vrai qu’à l’époque, la participation des établissements à la rémunération des personnels était beaucoup plus faible.

 Le SNES  a recueilli lors de ce stage les témoignages et les conclusions des collègues concernant le plan d’orientation stratégique 2007. Cette confrontation entre les grands objectifs affichés par l’AEFE et les réalités sur le terrain permettra au secteur HDF qui sera présent au séminaire de l’AEFE de faire part d’observations riches d’enseignements pour l’élaboration du prochain plan stratégique prévu par les responsables de l’AEFE.

Le SNES a, lui comme principal souci l’amélioration de la situation des personnels et cela passe par une réforme du décret. La démarche proposée par le secteur HDF est de partir des problèmes existant aujourd’hui. On peut en dénombrer 5 principaux :

1.                   3 mois de disponibilité de faux résidents

2.                  Abattement congé maladie.

3.                  Mécanisme ISVL avec ratio ISVL/IE.

4.                  Avantage familial 

5.                  Voyage et installation

Le règlement de ces problèmes passe par la modification du décret 2002-22. Pour le SNES, cela ne doit pas signifier la fin des personnels expatriés, bien au contraire, ils doivent exister pour garantir qu’on n’imposera pas la mobilité aux résidents.

Le SNES portera au séminaire de l’AEFE ces objectifs de réforme et exigera des précisions sur un échéancier.

En conclusion le SNES a des revendications immédiates : fin de l’abattement sur les congés maladie, augmentation des ISVL, augmentation du forfait avantage familial hors UE et cadre légal pour les recrutés locaux. Il compte faire entendre ces revendications par l’action. Si rien n’évolue dans des délais rapides, des actions s’appuyant sur les mécontentements qui ne manqueront pas de venir, sont à prévoir  dès le début de l’automne.  

9. Le SNES sur le terrain 

Au Burkina Faso

Nous avons pu constaté de visu les dégâts qu’ont provoqués les pluies torrentielles sur Ouagadougou. Comme toujours ce sont les populations les plus vulnérables qui  ont été les principales victimes de ces torrents d’eau qui se sont déversés dans certains quartiers de la capitale. On dénombre des centaines de maisons écroulées et plusieurs morts.

Le siège du syndicat burkinabé SNESS (syndicat du secondaire et du supérieur) a aussi été dévasté par les eaux.

Certains de nos collègues n’ont pas été épargnés. Leurs maisons ont été inondées et ils ont perdu la plupart de leurs biens. Le SNES a informé l’AEFE et a conseillé aux collègues de faire état auprès de l’ambassade et de l’Agence de leur situation pour bénéficier des indemnisations prévues en cas de perte de biens.

Au Mali

Le pays a aussi été soumis à des pluies très intenses. Moins de dégâts qu’au Burkina Faso mais il y a quand même eu des morts.

Une rencontre avec les responsables du SNES du lycée français a permis de faire un rapide tour d’horizon de la situation du lycée et de ses personnels : absence d’un proviseur adjoint à la rentrée, pas de projet d’établissement et situation des  recrutés locaux ;

ANNEXES

RECAPITULATIF DES PRINCIPALES OPERATIONS A L’AEFE
POUR L’ANNÉE SCOLAIRE 2009-2010
Grandes opérations administratives


Nature des opérations

Date limite (à l’Agence)

Carte des emplois    1ère phase *

15 octobre 2009

Carte des emplois    2ème phase **

15 mai 2010

Personnels expatriés


Nature des opérations

Date limite (à l’Agence)

Prolongation de mission

A définir dans un TD

Réintégration

27 février 2010

Renouvellement de détachement

20 décembre 2009

Reconduction de contrat expresse

1er avril 2010

Retraite

Au plus tard six mois avant la fin de contrat

Personnels résidents


Nature des opérations

Date limite (à l’Agence)

Temps partiel

17 décembre 2009

Mutation interne

15 décembre 2009

Prolongation de mission

20 décembre 2009

Renouvellement de détachement

20 décembre 2009

Réintégration

27 février 2010

Retraite

Au plus tard six mois avant la fin de contrat

* : Cette première phase, correspond à la préparation de la rentrée 2010. Les demandes (maintien, création, suppression de postes de résidents et expatriés) sont à envoyer à l’Agence par les chefs d’établissement après consultation obligatoire du conseil d’établissement.
** : Cette deuxième phase correspond à la préparation de la rentrée 2011et compte tenu du CTP qui se déroulera en juin 2010, les propositions de fermeture, d’ouverture et de maintien de postes d’expatriés pour la rentrée 2010, doivent, après consultation obligatoire du conseil d’établissement (même si aucun changement n’est proposé), être adressées par les chefs d’établissement aux secteurs géographiques de l’agence.

Recrutement des résidents

 

L’AEFE spécifie que

  • le règlement intérieur des CCPL doit intégrer les priorités définies par l’Agence.
  • toutes les candidatures  doivent être présentées à la CCPL même si les dossiers ne sont pas jugés recevables.
  • L’AEFE entend privilégier la « qualité des candidatures »
  • Lorsque un profilage est nécessaire (discipline avec DNL, option théâtre…) il doit se faire « conformément aux besoins de l’établissement » et ce profil doit apparaître sur le site
  • Le PV de la CCPL doit faire apparaître le partage des votes entre l’administration et les représentants du personnel (le président n’a pas de voix prépondérante). Pour le SNES,il est même essentiel de veiller à ce que, en cas de désaccord, l’argumentaire figure de manière précise.

 

Critères de recrutement en vue des CCPL

L’Agence reprend comme élément de distinction des dossiers, la notion de « dossier à qualité égale ». Pour le SNES, les éléments de barème (notation administrative et pédagogique….) permettent de déterminer la qualité du dossier. L’AEFE rappelle que le classement des candidats doit se faire avec l’ordre de priorité suivant :

1. les titulaires non résidents, (employés dans leurs fonctions ou leur discipline à plein temps pendant 1 an) dans l’établissement de l’Agence. Les enseignants de langue sont considérés comme TNR même s’ils exercent une partie de leur service en primaire.

2. les ex-recrutés locaux lauréats de concours titularisés à l’issue de leur année de stage en France, les résidents du pays touchés par une mesure de carte scolaire et les personnels détachés directs dans le même pays relevant des centres culturels et instituts victimes d’une mesure de licenciement,

3. les conjoints d’expatriés (y compris ceux nouvellement nommés) de l’AEFE ou du MAEE, de résidents et de recrutés locaux des établissements de l’AEFE. (c’est la notion de conjoint- au sens strict de l’état civil ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité (PACS)- qui doit être retenue et non le statut de celui-ci.)

Pour la deuxième année, il est mentionné « qu’un expatrié en fin de mission n’a pas vocation à rester comme résident » mais, suite à notre intervention, l’AEFE rappelle que le vocable « n’a pas vocation à » ne doit pas être interprété comme une interdiction.

 

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