Le 25 novembre rappelle une réalité qui traverse toutes les sociétés : les violences sexistes et sexuelles s’enracinent dans un système patriarcal qui touche toutes les femmes, quel que soit le pays où elles vivent. Dans notre réseau AEFE, dans des contextes politiques, culturels et sociaux extrêmement variés parfois marqués par des tensions, des crises ou des conflits, ces violences prennent des formes spécifiques qu’il faut regarder en face.
Les personnels, en majorité des femmes, sont en première ligne : dans des pays où les droits ne sont pas toujours garantis, où les libertés peuvent être restreintes, où les crises économiques, climatiques ou politiques fragilisent encore davantage les plus vulnérables.
Dans ces contextes, certaines pratiques managériales ou dérives locales peuvent renforcer les risques de violences sexistes et sexuelles : mises sous pression, absence d’écoute, minimisation des faits, isolement géographique ou hiérarchique, atteinte au droit syndical…
Face à cela, notre responsabilité syndicale est claire : vigilance, accompagnement et protection.
Les signalements doivent exister, fonctionner, être pris en compte immédiatement. Les victimes doivent être reconnues, écoutées et protégées. Aucun établissement, aucune direction, aucun contexte local ne doit devenir un prétexte pour relativiser ou invisibiliser les violences.
L’AEFE a mis en place une plateforme de signalement pour dénoncer tout acte de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissement sexiste. Il ne faut pas hésiter à s’emparer de ce dispositif que l’on soit victime ou témoin :
La FSU Hors de France rappelle aussi son engagement pour l’égalité femmes-hommes, à l’AEFE comme dans toute la fonction publique. Des progrès ont été faits, mais les écarts persistent, et les politiques d’égalité doivent être réellement appliquées, financées et suivies.
Dans un réseau qui comporte des pays parfois en crise et exposés aux effets du changement climatique, aux inégalités croissantes ou aux restrictions de droits, la question des violences sexistes et sexuelles reste un enjeu majeur de justice sociale, de protection et de dignité.
En cette journée de lutte mondiale, nous réaffirmons :
– Tolérance zéro face aux violences.
– Vigilance syndicale dans chaque établissement.
– Protection réelle des victimes, quel que soit le pays.
– Respect des libertés, des droits et de la parole des personnels.
Pour la FSU, le 25 novembre n’est pas un jour symbolique, mais une journée de lutte et de mobilisation mondiale : celle des hommes et femmes unis pour mettre fin à toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. La FSU Hors de France appelle l’ensemble des collègues à se mobiliser le 25 novembre et à porter collectivement la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles dans notre réseau.
Pour aller plus loin :