18 janvier 2024

Vie syndicale SNES-FSU hors de France

À l’AEFE aussi, en grève le 1er février pour nos salaires et nos conditions de travail !

À l'AEFE aussi, en grève le 1er février pour nos salaires et nos (…)

La FSU, avec la CGT, Sud Éducation et FO, appelle à la grève dans l’Éducation le jeudi 1er février.
Les syndicats FSU hors de France (SNES, SNEP, SNUipp) ont déposé un préavis de grève à l’AEFE et appellent à se mobiliser aussi dans l’ensemble du réseau, pour nos salaires et nos conditions de travail.

Lancé dès le mois de décembre, l’appel à la grève est maintenu et même renforcé après les premières sorties médiatiques de la nouvelle Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ( ! ). Ses propos constituent une attaque frontale contre le service public d’éducation, d’une très grande violence pour les personnels qui le tiennent à bout de bras malgré des moyens insuffisants (lire le communiqué FSU et l’article du SNES-FSU).

Les outils pour mobiliser

Pour nos salaires

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. L’intersyndicale exige de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du « Pacte », qui est un échec : les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une « revalorisation ». Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministère refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.

À l’AEFE

Outre ces revendications nationales qui concernent directement le salaire des personnels détachés, notamment le point d’indice, à l’AEFE la FSU continue d’exiger la mise en place d’un groupe de travail pour :

  • la transposition de la prime d’attractivité (« prime Grenelle »), versée depuis 2021 aux personnels enseignants du MEN jusqu’au 9e échelon, et dont les montants ont été augmentés depuis la rentrée 2023 ; le manque à gagner s’est donc encore accru pour les collègues exerçant à l’étranger !
  • la transposition des indemnités statutaires des CPE et Psy-EN : les collègues du réseau AEFE sont à juste titre indignés de ne pas percevoir ces indemnités pourtant intrinsèquement liées à leurs métiers !
  • Ajoutons à cela la réforme à venir de l’ISVL / ICCVL, dont le budget à enveloppe constante ne permet pas en l’état de prendre pleinement en compte le coût de la vie locale, et celle de l’avantage familial dont la FSU exige qu’elle permette, au-delà des frais de scolarité, de véritables prestations familiales.

Les personnels de droit local subissent eux aussi de plein fouet l’inflation mondiale et les blocages budgétaires de la part de l’AEFE ou des comités de gestion, qui empêchent leur légitime revalorisation salariale.

Comme en France, la question de l’attractivité se pose de plus en plus dans le réseau AEFE, que ce soit pour les postes en détachement ou en contrat local. Plus de 200 postes en détachement n’ont pas été pourvus à la rentrée 2023, selon les chiffres fournis par l’Agence...

La crise de recrutement qui affecte les métiers de l’éducation en France a aussi des effets indirects sur l’enseignement français à l’étranger, notamment sur la question des détachements : refus de détachement AEFE par certains départements dans le 1er degré, refus aussi dans le 2d degré pour des demandes parvenant après le 31 mars, limitation à 6 ans des nouveaux détachements, mesure catastrophique à terme et dont la FSU revendique l’abandon.

Pour nos conditions de travail

L’intersyndicale exige l’arrêt des suppressions de postes et des créations pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer... les remplacements ! Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles… La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail et à rendre nos métiers moins attractifs.

Les mesures « Choc des savoirs » annoncées par Gabriel Attal et confirmées par la nouvelle Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique. Lire le tract collège contre le « Choc des savoirs ».

La réforme du lycée et du bac n’en finit plus d’être... réformée tous les ans, et de déployer ses effets délétères pour nos conditions de travail : instabilité permanente, mise sous pression continue par le contrôle continu, course aux programmes, explosion du groupe classe, mise en concurrence des disciplines par l’obligation d’abandonner une spécialité en terminale... Mettons un coup d’arrêt à cette spirale infernale ! Lire le tract Conditions de travail en lycée.

Salaires et conditions de travail sont les deux leviers prioritaires pour redonner de l’attractivité à nos métiers et répondre aux besoins du service public d’éducation, en France comme à l’étranger. Il est temps de mettre un terme aux politiques antisociales qui mènent le service public au bord de l’effondrement à la faveur du privé et des logiques marchandes.

Parce que nous faisons l’École, exigeons des personnels mieux payés, respectés, protégés, des conditions de travail et d’étude améliorées !

À l’AEFE comme en France,
pour nos salaires et nos conditions de travail,
toutes et tous en grève jeudi 1er février !

Suites de l’action : consultation des syndiquées

Nous sommes à un point de bascule décisif pour l’avenir de l’École publique. C’est par une mobilisation massive et dans la durée que nous pourrons gagner pour nos salaires, nos métiers et l’Ecole publique. Cela se construit ensemble.
Le SNES-FSU consulte ses adhérentes sur les modalités de poursuite d’action après le 1er février. Pour éclairer nos prises de décisions, et parce que nous sommes attachées au lien avec les syndiquées, nous souhaitons connaitre votre état d’esprit sur les modalités de poursuite d’action. Êtes-vous prêtes à vous engager sur une mobilisation dans la durée après le 1er février ? Merci de compléter cette consultation (rubrique enquête de votre espace adhérente) au plus vite.