15 décembre 2016

Vie syndicale SNES-FSU hors de France

Entrevue avec la direction de l’Agence - 12 décembre 2016

Entrevue avec la direction de l'Agence - 12 décembre 2016

Le 12 décembre, le secteur HDF du SNES-FSU s’est entretenu avec le directeur de l’AEFE, le secrétaire général et le directeur adjoint.

Nous avons dénoncé la contrainte budgétaire : le plafond d’emplois des recrutés locaux dans les établissements à gestion directe (EGD) crée un blocage qui conduit à externaliser les services. D’autre part, certains établissements passent par des fondations ou associations pour embaucher des personnels et ainsi contourner les organes paritaires et les règles de l’Agence. Plus globalement, les moyens en postes ne suffisent pas pour faire fonctionner le réseau. Pour preuve, le budget de l’AEFE a reculé de 30 millions en 3 ans.
Réponses de la direction : l’Agence plaide auprès de la tutelle pour desserrer cette contrainte, en arguant des besoins croissants du réseau et du coût nul pour l’Etat concernant les recrutés locaux. Mais parallèlement elle estime que le budget est correct par rapport à l’an passé, il y a stabilité des crédits et des emplois. L’Agence souhaite une « stabilité dynamique », en amenant par exemple à faire calculer la subvention de l’Etat en chiffre/enfant : la stabilité de cet indicateur permettrait de faire face à l’expansion du réseau. Enfin, l’externalisation peut, selon les contextes locaux, constituer une réponse au plafond d’emplois. Quand elle a lieu, elle doit en effet se faire dans le dialogue, avec de l’information.

Nous alertons aussi la direction sur les inquiétudes des personnels quant à l’avenir et la qualité du réseau, au vu des rapports récents et des menaces sur les détachements. Pour nous, l’Agence doit mieux affirmer la différence entre EGD, conventionnés et partenaires ; l’Etat doit accorder la priorité à l’établissement public. Nous rejetons toute précarisation des personnels. Nous attendons de l’Agence un discours clair sur ce qu’elle veut. L’évolution de certains homologués inquiète considérablement. A Mexico (qui plus est avec « pseudo-convention ») ou au Qatar, on est en plein scandale ! Etre homologué implique des devoirs, il y a des comptes à rendre. Le suivi d’homologation s’impose, il doit être plus transparent en communiquant le programme de visites, en écoutant les représentants des personnels es qualité, en suivant un protocole clair. Enfin, l’Agence doit respecter ses propres règles lorsqu’il y a déconventionnement, informer les personnels, convoquer une CCPC (commission consultative paritaire centrale), on pense au CFBL à Londres.
Réponses de la direction : l’Agence défend les établissements conventionnés, le conventionnement est une meilleure garantie, en terme d’enseignement et de financement, une meilleure association au réseau AEFE. La liste des établissements homologués s’impose à l’Agence, elle n’en est pas maître. L’AEFE, en lien avec le MEN, met en place depuis cette année un suivi de l’homologation, pour qu’un établissement soit visité environ tous les cinq ans : un programme est établi annuellement, il sera communiqué en Comité technique, les représentants des personnels seront entendus lors de ces visites. Pour les déconventionnements, une CCPC sera convoquée.

Enfin, nous attendons de l’Agence que les questions relatives aux personnels soient traitées dans les temps et dans les règles. Ce ne fut pas le cas en 2015 pour les ORS, ni en 2016 pour l’avantage familial. Aujourd’hui, elle doit mettre en oeuvre le PPCR parcours professionnels, carrières et rémunérations », qui améliore le déroulé de carrière et modifie l’évaluation), en menant avec les organisations syndicales représentatives une réflexion sur un cadrage à trouver pour les rendez-vous de carrière (échelons boosteurs, accès à la hors classe et accès à la classe exceptionnelle). Autre sujet, la formation continue, dont le cadrage s’impose en comité technique. Enfin, ses missions de vie scolaire doivent chercher à apaiser les tensions là où elles existent et non les exacerber.
Réponse de la direction : nous y veillerons.